On vous avait dit que c’était une mauvaise idée. Vous avez rigolé. Maintenant, vous êtes par terre, et quelqu’un vous a dessiné des sourcils au feutre. C’est trop tard.
Tout commence souvent par une phrase fatidique : « On se fait un petit jeu pour lancer la soirée ? » Et puis très vite, ça dérape. On sort des dés, des cartes, ou pire : des idées. De très mauvaises idées. Résultat : des souvenirs flous, un canapé taché de mojito, et la certitude que ces jeux ne devraient jamais être autorisés dans un périmètre de 10 mètres autour d’un whisky tourbé.
Mais parce qu’on aime vivre dangereusement (et qu’on ne voulait pas mourir idiots), on les a testés pour vous. Voici donc les 5 pires jeux d’alcool qu’on ne vous recommande pas… sauf si vous avez un très bon plaid et une très mauvaise idée du mot « modération ».
1. Le Jenga de l’Enfer (aussi appelé Jenga Shot)
On prend un Jenga. On écrit un gage alcoolisé sur chaque brique. « Shot de gin », « avale un truc vert du frigo », « bois à l’envers », « invente une chanson à la gloire de ton verre »… Simple, efficace, et absolument terrifiant. Surtout quand quelqu’un décide de jouer avec un verre à whisky de 350 ml parce que “ça a plus de gueule”.
Inconvénient majeur : la tour devient plus instable à mesure que vos jambes aussi. Et il arrive toujours un moment où un joueur essaye de reconstruire la tour… en mangeant une brique.
2. Le Dico de l’ivresse
Chaque joueur doit inventer une définition farfelue pour un mot réel, comme dans le jeu du dictionnaire. Jusque-là, tout va bien. Mais à chaque fois que quelqu’un devine votre définition, vous buvez. Et à chaque fois qu’on se moque de la vôtre, vous buvez aussi. Et puis au bout de 20 minutes, tout le monde se met à pleurer de rire sur des mots comme « épingle », « stridence » ou « moelleux ».
On a vu des gens débattre sérieusement du sens de “pantouflard” pendant 6 minutes. Ça a fini en duel de shots de rhum arrangé à la banane. Ne posez pas de questions.
3. La Roulette du Placard
Une vraie roulette russe de l’alcool. On aligne des verres avec des contenus *non identifiés* qu’on trouve dans le frigo ou le placard : whisky, lait, jus de cornichon, liqueur de rose, sirop pour la toux. Un joueur tourne une flèche, boit le verre pointé, et tente de ne pas recracher (ni pleurer).
Ce jeu est une offense au bon goût. Littéralement. Mais il a le mérite de rappeler pourquoi on préfère un bon whisky, posé, dans un vrai verre, à boire lentement et sans sauce barbecue dedans. Si vous tenez à vos papilles (et à votre foie), fuyez.
4. Devine qui t’es (bourré)
Un post-it sur le front, une identité absurde à deviner : jusque-là, du classique. Mais dans cette version alcoolisée, chaque mauvaise question = une gorgée. Problème : à mesure que vous buvez, les questions deviennent… spéciales. Et les identités aussi.
On a vu passer : « un lapin dépressif », « un bouchon de radiateur », et même « une crème solaire communiste ». On ne sait pas qui a gagné. On sait juste qu’à la fin, quelqu’un croyait être une planche à découper amoureuse. Et qu’il défendait cette thèse avec passion.
5. Le Kamoulox Liquide
On pioche deux mots absurdes (ex : “pingouin” et “dériveur”), on doit les inclure dans une phrase. Si c’est crédible (ou drôle), tout le monde boit sauf vous. Si c’est nul, vous buvez. Bonus si quelqu’un arrive à caser “Mon oncle est une truffe” sans se faire huer.
On s’est retrouvés avec des dialogues surréalistes entre une poule narcoleptique et un ministre du ski nautique. Le problème, c’est que l’absurde devient rapidement une spirale. Une spirale… trempée. Et l’on finit tous par confondre le whisky avec la réalité.
Pour une version un peu plus sobre (ou disons, moins risquée), il existe une variante délirante mais sans verre ni dégâts qu’on peut consulter ici.
Jeux d’alcool : et le whisky dans tout ça ?
Le plus tragique dans tout ça, c’est qu’on a parfois utilisé de magnifiques verres à whisky… pour faire des jeux avec du limoncello tiède ou du triple sec de 2009. Gâchis ? Peut-être. Sacrilège ? Carrément. Mais on retiendra une chose : même au milieu du chaos, un bon verre, c’est un repère. Un truc stable, droit, solide. Comme cette vieille étagère IKEA qu’on respecte malgré ses clous qui dépassent.
En conclusion (et un peu de bon sens)
Ces jeux existent. On les a faits. On en rigole encore (à moitié). Mais ce sont surtout des excuses pour rappeler que boire avec modération, c’est aussi savoir dire non à un shooter de jus de betterave-vodka. Et si vous voulez faire les choses bien, avec goût (et un peu de classe quand même), offrez-vous un vrai verre à whisky. Il n’a pas besoin d’un Jenga pour exister. Il se suffit à lui-même.
Et si vous cherchez un point de départ (ou un point de chute, au choix), ça commence juste ici.
Article rédigé sous haute influence de souvenirs confus, de fous rires incontrôlables et d’un fond de Glenlivet trop vite évaporé. Ne reproduisez pas tout. Ou alors, vraiment très lentement.